Table ronde d’introduction

  • Table-ronde

    Quels récits vers une société écologique et solidaire ?

    Animation:
    • Lucile Schmid, Vice-présidente de la Fabrique écologique
    Intervenants:
    • Corinne Morel Darleux, (écrivain)
    • Alice Canabate Sociologue, Université Paris Cité, «L’écologie et la narration du pire» (Utopia, 2021) présidente de la “Fondation de l’écologie politique”
    • Thierry Libaert , Expert en communication des organisations, auteur de Des vents porteurs. Comment mobiliser (enfin) pour la planète. Le Pommier. 2020
La société écologique comme but de l’action des écologistes ?

Le questionnement qui traversera les Rencontres de Cluny et irrigue tout le travail préparatoire , part de l’hypothèse que la société écologique serait une société ayant atteint l’objectif de ne pas prélever pour sa production et sa consommation davantage de ressources « naturelles » que la capacité écologique de charge de son propre territoire ne l’autorise.

Elle tiendrait compte, selon la même logique, de la capacité de charge des territoires dont elle importe des biens ou services ou vers lesquels elle exporte les siens. Les échelles auxquelles s’opéreraient cette comptabilité et cette balance (micro territoires, bio-régions, nations, continents, planète) et la gouvernance des échanges à l’échelle globale resteraient à définir par une négociation internationale et propre à chaque ensemble, tout comme pourraient varier les systèmes de répartition et les modèles démocratiques dans chaque pays.

Cette perspective d’une société écologique, est finalement et curieusement peu débattue. Quelles en sont les caractéristiques, les échelles, les conditions de réalisation, la gouvernance ? Quelle place pour les territoires, les populations, le vivant ? Quelle forme d’activité et de travail ?

Par peur de reproduire des modèles en échec ou ayant connu une dérive totalitaire, par souci légitime de valoriser les transitions, les réalisations et les possibles immédiats, par manque d’imaginaire ou par crainte de sombrer dans des formes naïves d’utopie, les tenants de l’écologie ont souvent estimé que « le but n’était rien » alors que le « mouvement était tout », et que l’objectif se fixerait en traçant le chemin.

A l’heure où les récits conservateurs, nostalgiques et isolationnistes réalisent partout des percées, le temps est venu d’examiner si un récit vers une société écologique et solidaire peut constituer en lui-même une alternative positive aux yeux de groupes sociaux plus larges qu’aujourd’hui, et notamment pour les catégories populaires habitant ou non les territoires métropolitains.

Par récits vers une société écologique et solidaire, il faut entendre non seulement la rationalité de cette perspective, mais également les nouveaux mots, les imaginaires, les représentations et même les émotions qu’elle suscite nécessairement.


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