Séminaire : Quel avenir pour les paysans ?

Compte rendu des échanges tenus sur le thème Les paysans : FUTURS POSSIBLES/ Les alliances terrestres Du 7 au 11 juin 2023 au Château de Goutelas (Marcoux,42)

Du 8 au 11 juin 2023, le Château de Goutelas (Marcoux, 42) a organisé la deuxième édition de son festival Futurs possibles, un rendez-vous prospectif, solidaire et interdisciplinaire pour interroger notre place au sein du vivant. Pour cette édition, le sol, cette « zone critique » qui engendre la vie dans toute sa diversité, fut au cœur des débats et des créations. Scientifiques, penseurs·euses, artistes, agriculteurs·trices et citoyen·ne·s se sont retrouvés à Goutelas pour imaginer et penser ensemble de futures « alliances terrestres » !
Un vaste programme d’environ 25 rendez-vous (rencontres, conférences et tables rondes, performances, cinéma en plein air, ateliers, art contemporain et numérique, ou encore balade à vélo à la rencontre d’initiatives locales) a été proposé au grand public (prix libre hormis les repas).
S’y sont croisés Camille de Toledo, Éric Lenoir, Dusan Kazic, Marc-André Selosse, Paul Guillibert, Léna Balaud, Antoine Chopot, Nicolas Truong, L’Atelier Paysan, Terre de Liens, la Fabuleuse cantine.

Les membres de l’instant d’après (Annie Le Fur et Philippe Cacciabue) ont assisté aux nombreux évènements du jeudi au samedi et ont animé les débats synthétisés ci-dessous.

Jeudi matin: Etat des lieux de l’agriculture du territoire (Agglo Loire-Forez) avec des acteurs locaux (agriculteurs, techniciens des collectivités territoriales, des associations, lycéens, étudiants…etc.), – Présentation du RGA (Recensement général agricole) et de l’état des lieux des filières à l’échelle locale (Loire Forez agglomération ) – Mise en perspective de cet état des lieux à l’échelle du Département de la Loire (intervention de la chambre d’agriculture de la Loire) avec Chantal Brosse , conseillère départementale, VP déléguée à l’agriculture. – Échange avec le réalisateur du film commandé par la Société d’agriculture, arts et belles lettres de la Loire, Guillaume Descave à la rencontre des agriculteurs.trices ligériennes.

Synthèse:

Un territoire très « agricole » et une production foisonnante mais mal équilibrée, qui manque de fruits et légumes en particulier – Un PAT (Plan Alimentaire Territorial) ambitieux et déjà bien avancé (bouclage juillet 23) avec la résilience du territoire comme objectif partagé – Des efforts significatifs pour améliorer la qualité des repas scolaires – Le département avec le plus grand nombre d’AOP, et 12% de la surface en AB (9-10 % en moyenne nationale) – Une forte inquiétude sur la ressource en eau pour l’avenir – Le territoire a perdu 28 % de ses fermes en 10 ans et 47 % des agriculteur.rices sont sans succession assurée.- les nouveaux installés sont de plus en plus jeunes (30 ans),mieux formés et tentent de lutter contre l’agribashing en essayant de changer leurs manières de travailler, leurs rapports aux consommateurs… malgré une aggravation des pollutions (eau, air, sol).- Une prise de conscience de la nécessité de changer de modèle commence à s’ancrer dans les campagnes.

Jeudi après -midi: Diagnostic d’un modèle agricole et alimentaire français avec Matthieu Dalmais (Sécurité Sociale Alimentaire), Hugo Persillet (Atelier Paysan), Tanguy Martin (Terre de Liens).

Synthèse:

  • La puissance des machines agricoles par exploitant a été multipliée par 400 depuis les années 60, ce qui a vidé les campagnes et a rendu l’agriculture très dépendante de l’industrie du machinisme et du pétrole. Cette « dépendance de sentier » (quand on a choisi une route, on en subit les conséquences et il est difficile de changer de cap) pose la question de l’autonomie et de la liberté….
  • Toute la valeur ajoutée de la production est captée par les industries d’amont ou d’aval et par les banques. Malgré une quantité de travail et d’énergie considérable, la marge nette moyenne par ha et par an reste de seulement 30€ ! Comment attirer les jeunes générations avec un tel bilan ?
  • On assiste à une prolétarisation des agriculteurs, dans le sens où ils sont de plus en plus dépendants du marché. Plus généralement, si on considère que le prolétaire est celui qui dépend du marché pour gagner son salaire, on peut d’ailleurs considérer que l’ensemble des classes moyennes en France se prolétarisent (double dépendance accrue au marché de l’emploi et au marché des denrées alimentaires).
  • Les agriculteurs ont de moins en moins de possibilité de choix (d’où les 150 suicides chaque année depuis plusieurs décennies !). On a perdu proportionnellement autant de fermes (35 %) que d’oiseaux communs (39%) en 30 ans en France. Pourtant c’est eux qu’on culpabilise.
  • Entre 1900 et 2023, le pays est passé d’une autonomie alimentaire de 98 % à 2 % ! Les kilomètres parcourus réchauffent le climat tandis que la sécurité alimentaire est réduite à néant.
  • Les consommateurs ne sont pas mieux lotis : ils subissent des injonctions à bien manger alors même qu’ils ont un accès très limité aux produits alimentaires sains. La solution pourrait consister à renverser la donne, en prenant appui sur une SSA : sécurité sociale alimentaire basée sur le schéma de la sécurité sociale.
  • Il s’agit alors, face à l’ampleur des changements nécessaires, de faire deux choses : rassembler ceux qui souffrent et subissent le système, pour apprendre à faire société ensemble, et construire un projet politique commun.
  • Une ferme sur 14 délègue TOUTES ses activités à des sous-traitant et une majorité d’entre elles sous-traite en partie des tâches autrefois internalisées : que devient le statut d’agriculteurs quand la production est assurée par des salarié.es et des sous-traitants eux-mêmes sous contrôle de « land managers » au profit d’une holding opaque ?
  • Le chiffre d’affaires du machinisme agricole est encore supérieur à celui de l’industrie des semences et même à l’industrie des pesticides, pourtant déjà astronomiques.
  • De moins en moins de mains dans la terre mais de moins en moins de terre sous la main aussi : avec les primes versées en fonction des surfaces et avec le besoin de foncier hors production alimentaire (énergies, logements, jardins privés, puits de carbone…) les conflits d’usage alimentent la spéculation foncière et les tensions sociales.
  • 60 % des terres sont louées à en moyenne 14 propriétaires différents ! Cette atomisation des locations aggrave la difficulté de transmettre des unités regroupées et viables

Samedi matin : Quelles solutions pour révolutionner notre modèle agroalimentaire ?
Qu’ils et elles représentent des collectifs ou associations portant des propositions d’ordre macro-économique ou politique, ou des initiatives locales avec une approche très directe de ces questionnements, les invité·e·s de cette table ronde ouvrent à des pistes d’actions pour bifurquer.

Avec Claire Rosodu tiers-lieu paysan de la Martinière, Mathieu Dalmais, agronome, Tanguy Martin, chargé de plaidoyer pour Terre de Liens, Hugo Persillet de l‘Atelier Paysan, Marie-Gabrielle Pfister, vice-présidente déléguée à l’environnement à Loire Forez agglomération, et Constance Rimlinger, docteure en sociologie sur les alternatives écologiques et l’écoféminisme.
Modération : Barnabé Binctin, journaliste

Synthèse:

  • Les alternatives (Amap, circuits courts, AB, Terre de Liens, Atelier Paysan…) sont très importantes pour « donner à voir » comment on peut faire autrement, changer les rapports de forces, nouer de nouvelles alliances, nourrir d’autres imaginaires par l’exemple… MAIS ils ne suffisent pas – et ne suffiront jamais, même si elles se développent – pour faire bouger la trajectoire actuelle de l’agriculture…
  • Les verrous sociotechniques (dépendances aux machines, aux semences, à la chimie par ex), les verrous politiques (la PAC, la DJA…) et les verrous mentaux (foi dans le progrès = high tech, population abandonnée, image de pollueurs…) sont encore trop puissants pour espérer réorienter facilement l’agriculture.
  • Il ne suffira pas de compléter / adapter / tempérer le système actuel qui n’est pas, par nature, modifiable (logique libérale qui retombe toujours sur ses pattes en lien avec les intérêts industriels), il ne suffira pas non plus de trouver des alternatives sectorielles (commercialisation, défense syndicale, financements…). C’est le projet politique global lui-même qui doit être juste et désirable.
  • Tant que le droit à s’alimenter correctement à un prix abordable ne sera pas garanti, il ne pourra y avoir de justice ni de démocratie alimentaire. Or, ni les mécanismes de marché ni les corrections à la marge (banques alimentaires, resto du cœur…) ne parviennent à garantir ce droit. Il faut donc socialiser la demande (les aliments) et organiser le financement de l’offre (la production). C’est le point de départ du projet de Sécurité Sociale Alimentaire.
  • Il manque des politiques publiques portant sur les « communs » comme les savoirs paysans, les semences, la terre, l’alimentation… car ces ressources ne sont pas encore sorties de la sphère marchande capitaliste.
  • Chaque lutte pour conserver ou réintroduire la vocation nourricière d’une surface mérite du soutien car c’est concrètement un potentiel de vie (de survie ?) préservé et c’est une lutte qui entraîne la société civile à comprendre les enjeux.
  • L’évolution du droit (loi foncière pour une allocation des terres plus juste, droit de brevetabilité du vivant…) reste aussi une nécessité pour ouvrir des brèches et des possibles.
  • Pourquoi pas intégrer les stratégies agro-alimentaires dans les PCR (Plan communal des risques qui contribuent, à l’échelle communale, à la prévention des risques et à la gestion des crises associées) ?
  • les Collectivités locales vont jouer un rôle déterminant si elles parviennent à faire de leur territoire des espaces accueillant pour de nouveaux paysans. Nous devons réussir, ensemble, à « faire société » autour des questions de sécurité et de justice alimentaire.

Problématique « l’avenir des paysan.e.s » Cluny – mars 2024.

La rupture de trop
L’agriculture et le monde paysans… Une longue histoire de 10 ou 12 mille ans qui a connu de nombreuses crises, évolutions, bifurcations… Mais aussi deux ruptures significatives durant le dernier siècle qui nous mettent face à un dilemme nouveau :

  1. Annoncée par le sociologue Henri Mendras en 1967 dans son ouvrage « La fin des paysans », la disparition de la paysannerie telle – que nous la connaissons sous une forme relativement stable depuis environ 1000 ans – au profit « d’exploitants » agricoles, le seul mot d’exploitant résumant assez bien la rupture.
  2. Appelée la « Révolution silencieuse », elle s’est opérée dans les années 50-60 et a enclenché un processus continue de modernisation puis d’industrialisation / standardisation des techniques, de spécialisation des productions, de concentration du foncier et de diminution de la place des paysans dans la société.
  3. Le remplacement progressif de ces exploitants par des salariés, des gestionnaires et des « land manager » de grandes entreprises de travaux agricoles et de holding aux mains d’apporteurs de capitaux.
  4. Cette deuxième rupture est qualifiée de « Révolution indicible » par F. Purseigle et B. Hervieu dans leur dernier ouvrage « une Agriculture sans Agriculteurs » parce qu’il nous manque les mots pour dire qui / quoi remplace les « exploitants agricoles » puisque cette évolution fait disparaître l’unité entre un capital – une famille – un travail qui faisait jusque-là la matrice du modèle de la structure agricole française.

Entre temps, plusieurs dynamiques viennent assombrir l’avenir de l’agriculture française et européenne :

  • Le foncier devient une denrée rare et juteuse (prime PAC) et les conflits d’usage s’intensifient (alimentation, urbanisation, loisir, réserve de biodiversité, production d’énergie, puits de carbone…) encourageant la spéculation foncière et rendant quasi impossible l’installation des jeunes.
  • La rentabilité économique des fermes, sauf dans quelques créneaux spécifiques, s’est dégradée au point de décourager nombre de fils et filles d’agriculteurs de reprendre la ferme parentale et qui pose la question de l’attractivité du métier et l’avenir des fermes.
  • La dépendanceaux machines, aux produits de synthèse, aux ressources génétiques et aux énergies fossiles n’a fait qu’augmenter, mettant un grand nombre d’agriculteurs dans une forme de subordination totale aux industries d’amont et d’aval.
  • Toute une profession, dans un vaste plan social qui ne dit pas son nom, s’enfonce dans une forme de dépression collective, accusée de polluer, de fournir une alimentation malsaine et de maltraiter les animaux … Jusqu’à un suicide de paysan tous les deux jours !

Ces dernières évolutions ne sont pas seulement un pas de plus vers la marginalisation des paysans – agriculteurs. C’est la remise en cause de leur statut même, en ouvrant une voie vers une production agricole totalement assimilée par l‘économie capitaliste, sur un modèle d’entreprise financiarisée et parfois multinationale, sur la base du travail salariat et de la sous-traitance, uniformisée et déterritorialisée.
Ce que l’on découvre, c’est que le slogan classique « pas de pays sans paysans !» ou le plus récent « pas d’agriculture sans agriculteurs !» sont trompeurs. Le capitalisme est en train d’occuper l’espace pour en faire un désert humain voué à produire des denrées de masse à bas prix sans paysans et sans agriculteur, à l’image de ce qui se passe déjà depuis plusieurs années dans certains pays de l’Est par exemple ;
Or, cette tendance n’est pas, quoi qu’en disent les tenants de cette voie, la plus favorable aux transitions agroécologiques, alimentaires et énergétiques qui sont pourtant nécessaires. Si c’est des investisseurs anonymes qui pilotent, il y a peu de chance que se soit l’intérêt général qui les guide…

Les remèdes sont connus.

Pour redresser la barre, de nombreuses analyses convergent vers les urgences suivantes :

  • Stopper l’hémorragie des agriculteurs, donc à minima remplacer les départs en retraite, voire multiplier par deux ou trois le nombre d’agriculteurs (à peine 390 000 aujourd’hui).
  • Intervenir sur l’allocation foncière, donc sur les règles d’attribution, de succession…
  • Re-territorialiser les filières agro-alimentaires, donc repenser l’ensemble des stratégies d’acteurs et inciter à relocaliser la production et la consommation…
  • Remplacer le modèle conventionnel par l’agroécologie, et donc interdire les pesticides et les engrais de synthèse, replanter des haies…
  • Refonder totalement les politiques publiques d’aide à l’agriculture, en commençant par la PAC.
  • Réenchanter le métier en lui donnant du sens et la valeur qui lui revient : nourrir les habitant-es d’un territoire et restaurer l’équilibre des écosystèmes.

Oui mais comment y arriver ?

  • Comment lutter contre l’irrépressible capitalisation et financiarisation de l’agriculture ?
  • Comment desserrer l’étau de la propriété de la terre qui bloque le foncier pour des jeunes ?
  • Comment sevrer l’agriculture de ses multiples dépendances et oser d’autres chemins ?
  • Comment attirer dans l’agriculture une génération qui se résigne peu à peu à un grand effondrement, convaincue que la société ne sera pas capable de le prévenir ?
  • Comment montrer le pari gagnant pour la profession agricole de la transition agroécologique ?
  • Avec qui ?
  • Quelles alliances pour renverser la vapeur ?

Il ne suffira pas de petites retouches, ni mêmes de transitions.

Stopper l’hémorragie et réserver quelques miettes de terre pour l’agroécologie ne suffira pas. S’adresser seulement aux jeunes écolos bifurqueurs en laissant de côté les agriculteurs actuels et les jeunes d’aujourd’hui non plus.
Nous avons besoin d’un nouveau grand récit mobilisateur pour réinventer cette activité plurimillénaire qu’est l’agriculture, un nouveau pas qui s’inscrit dans l’histoire longue de l’humanité.
C’est sur la façon de raconter cette grande bifurcation qu’il est proposé de travailler, avec comme guide de réflexions trois piliers suivants :

  1. Ce récit doit impérativement combler le vide d’espérance du monde agricole et de la jeunesse :
    • Produire des aliments est un métier respectable qui ne se résume pas à l’exemple agricole français actuel. Comment rendre à nouveau attractif ce vieux et beau métier ?
    • Comment sortir de l’imaginaire « pollueur – tueur » et glisser vers d’autres mots, d’autres réalités valorisantes ?
    • Comment donner envie aux agriculteurs cédants (bientôt en retraite) de briser la fatalité et de participer à une nouvelle rupture, positive cette fois ?
    • Qu’est-ce que la modernité pour l’agriculture du XXIème siècle ? La high tech et les trois TIC de Macron (génétique, robotique, informatique) ? Faut-il y opposer trois autres termes ? (Ecologique, territoriale, juste)
  2. Ce récit doit s’appuyer sur des concepts, des règles et des institutions renouvelés, réinventés, forcément différents du cadre conceptuel et institutionnel ancien, conçu pour une autre époque mais inadapté aux défis actuels. Nos anciens ont été très créatifs pour arriver à faire de la France une des premières puissances agricoles mondiale. A nous d’être aussi créatif pour inventer des outils, des principes, des régulations qui transforme le pays en un jardin :
    • Réformer profondément la PAC pour qu’elle cesse d’aggraver toujours plus la situation !
    • Refonder le statut des terres : comment en faire un bien communs (ni public, ni privé) ? Peut-on réfléchir à la nature de la propriété pour sortir la terre du capital d’exploitation… ?
    • Réformer les SAFER : faut-il en faire des organismes publics financés par l’impôt .
    • Refondre le code rural : une grande loi foncière s’inspirant des propositions d’E. Pisani (Utopie Foncière – 1976) et de celles portées par le collectif Nourrir, Inpact, Terre de Liens….
  3. Ce récit devra ouvrir les imaginaires pour construire un nouveau pacte social et sortir de la défiance au profit d’une coopération bienveillante, entre le monde agricole et les citoyens:
    • Depuis une vingtaine d’année, des initiatives locales ou nationales tentent d’impliquer les citoyen.e.s dans les affaires agricoles, au prix de belle réussites (les labels comme l’AB, les jardins d’insertions, l’agriculture urbaines, les Amap, Terre de liens…) mais aussi de confrontations parfois violentes (lutte contre les méga-bassine, à propos du loup…). La bifurcation agricole ne se fera pas dans le dos de la société civile. Comment renouveler les façons, les temps, les sujets qui « embarquent » les habitant.e.s, les citoyen.e.s, les contribuables, les consommateur.trice.s, les promeneurs, les épargnant.e.s.… ? comment utiliser des Conventions citoyennes régionales pour redéfinir le type d’agriculture et les priorités d’usage des terres ?
    • L’impuissance de la profession agricole, de l’Europe et des États place les Collectivités territoriales (notamment les Régions et les intercommunalités) au 1er rang des acteurs publics capables d’insuffler des dynamiques collectives territorialisées (dont les PAT sont un exemple). Comment mieux former les élu.e.s et les cadres territoriaux pour accélérer les projets ? Comment rendre « sexy » les questions agricoles dans ce milieu peu à l’aise en campagne ?
    • Pour inventer l’avenir du système alimentaire global, il nous faut réfléchir à créer de nouvelles structures qui s’insèrent dans un écosystème d’acteur et une nouvelle architecture de production / transformation / distribution qui ne passe pas par les holdings internationales qui maîtrisent les jeux actuellement. Quels sont ces nouveaux acteurs ? Faut-il crée des SCIC territoriale instance de gouvernance plurielle de ces nouveaux systèmes alimentaires.

La modernité occidentale héritée des Lumières nous a conduit à des progrès techniques certains. La révolution Française a introduit un droit de propriété exorbitant et le capitalisme nous a conduits à de violentes ruptures et nous sommes aujourd’hui dans une impasse.
A nous de retrouver l’inspiration des Lumières pour d’inventer l’avenir agricole et alimentaire en commun en passant par une autre révolution, la « Révolution lumineuse » ?