A Propos

UNE CO-ORGINATION

Les atouts essentiels des deux éditions précédentes ont été le choix de thèmes et d’enjeux clés, une façon loyale de les traiter, l’insertion locale de l’initiative, la capacité à réunir positivement les composantes attendues, intervenants et participants.

Les points faibles constatés et déjà évoqués ont paru être le choix inégal des intervenants sur un certain nombre d’ateliers et surtout la trop faible visibilité en sortie de rencontres, c’est à dire leur capacité à se faire connaître voire à influencer les diffuseurs d’opinion grand public, les institutions et décideurs intéressés ou concernés par ces enjeux.

En s’alliant avec la Fondation, dont l’association partage les valeurs et les orientations, L’instant d’après entend réduire ces zones de faiblesse, être davantage en prise avec les débats nationaux, disposer de meilleurs réseaux amont/ aval de diffusion.

De son côté, la Fondation, largement présente lors de l’édition 2024, espère bénéficier pour cette initiative à la fois d’un ancrage militant local, d’une capacité renforcée à traiter des problématiques fondées sur de vraies pratiques de territoire. Elle entend faire des rencontres un moment important et repéré de sa propre activité 2025.

Les deux coorganisateurs ont donc décidé de la mise en place d’un dispositif paritaire d’ingénierie, de gouvernance et d’animation des rencontres comportant :

  • Un comité de pilotage
  • Un groupe de travail « programmation »
  • Un groupe de travail « insertion locale de l’initiative »
  • Un groupe de travail partenariat


UN LIEU ENBLEMATIQUE, HISTORIQUE ET RURAL

Le Clunisois est un territoire rural traversé par la vallée de la rivière Grosne, entouré de collines et de coteaux largement ouvert sur le bocage. Sa géographie explique que s’y rencontrent de nombreuses activités : l’agriculture et l’élevage, mais également la petite industrie, l’artisanat, les services à la personne ou encore l’enseignement.

La communauté de communes qui regroupe aujourd’hui 15 000 habitant.e.s dans 41 communes sur 441 km2 a une histoire largement marquée par le développement de la communauté bénédictine de Cluny dans toute l’Europe du 11ème au 16ème siècle, faisant de Cluny et de ses alentours un carrefour intellectuel et culturel européen.

A la diversité ancienne des populations présentes en cœur de clunisois, s’est ajoutée en périphérie l’arrivée de populations plus jeunes, d’origine urbaine, désireuses de profiter d’un foncier longtemps moins coûteux et d’un bel environnement pour vivre d’activités à forte dimension d’utilité écologique ou solidaire : réhabilitation de fermes, maraîchage, agriculture bio, artisanat d’art ou activités nature.

Cette sensibilité est venue revivifier une tradition politique de gauche ancienne, dont la résistance antinazie et le communisme municipal ont été longtemps un symbole fort. La majorité des élus de l’équipe municipale et de la communauté de communes, quoique sans étiquette portent ainsi des valeurs et des politiques très imprégnées de social, d’écologie, et de solidarité.

Le déploiement d’une sorte de « modèle clunisois d’écologie concrète », fait d’importantes innovations et expérimentations conduites en matière d’emplois, d’énergie, d’eau, de transformation agroalimentaire, tels que rapporté par le journal Le Monde à l’été 2024 ne s’effectue cependant pas sans prise de distance voire sans tension :

  • Avec des territoires voisins plus classiques dans leurs pratiques agricoles ou dans leur gestion de l’espace ou des mobilités avec de fortes tendance s à la périurbanisation.
  • Au sein même du territoire : l’attention apportée à la préservation de l’espace agricole en périphérie de communes peut tout à fait être perçue comme malthusienne, tout comme le refus d’un développement touristique anarchique ou la régulation de l’automobile et du stationnement en cœur de ville.

UN ÉVÈNEMENT ANCRÉ DANS LE CLUNISOIS

Le territoire est en lui-même un objet d’analyse et une contributeur potentiel important pour les Rencontres. Celles-ci ne peuvent pas être ressentie comme une initiative « hors sol » ou « venue d’ailleurs.

➢ Elles s’efforceront d’abord de mobiliser le maximum d’acteurs impliqués dans des pratiques en matière d’environnement et d’écologie. Aux côtés de la compagnie du Phare, de la SCIC « Le pain sur la table » et des membres d’Arty Farty déjà mobilisés, l’élargissement de la coalition de partenaires locaux est un des objectifs de la troisième édition.

➢ La préparation locale des débats, comme en 2023, autour de groupes témoins sera relancé.

➢ Mais les habitants non habitués à ces sujets seront également sollicités. Comme ce fut le cas en 2024, à l’occasion de la conférence de lancement (200 participants autour de trois intervenant e s) ou de la causerie donnée par Cédric Villani sur Pascal, plusieurs moments des rencontres seront ouverts gratuitement aux habitants.

➢ Des modalités spécifiques de débat et d’information seront ouvertes aux jeunes, lycéens et étudiants

➢ La reprise et le renforcement du caractère convivial des rencontre (espace de foisonnement, restauration de qualité, banquet, moments musicaux, crieur, projections, expositions) iront dans le même sens, . De même est visé un saut quantitatif dans l’accueil/hébergement d’intervenants ou de participants par des habitants du clunisois , ainsi que dans l’extension du bénévolat pour les tâches d’accueil ( objectif ; une cinquantaine d’accueillants et cinquantaine de bénévoles )